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Echanger d'une manière constructive différents avis et opinions sur le développement de la situation politique, économique et sociale sur la scène tunisienne.

Charité bien ordonnée.....

Publié le 19 Décembre 2012

Par Mounir Zalila

Qu'il est difficile de demander à toute personne, dans le besoin, de patienter lorsque l'on n'a pas perdu de temps pour se servir.

Avoir toujours été élevé dans l'exemple à donner et d'être d'abord exigeant envers soi même, avant de demander le plus à autrui, rend difficile la compréhension de la gestion des affaires par nos plus hauts responsables qui ne relève d'aucune logique sociale.

Prenons l'exemple du Chef de l'Etat Uruguayen, Mr avec un grand M, José Mujica.

Voilà un homme , ancien guérillero Tupamaro, emprisonné durant 12 ans (1973-1985), torturé pendant 3 ans et en isolation, au fond d'un puits, pendant DEUX ANS, en plus d'avoir reçu six balles dans le corps, qui:

- n'a pas demandé de compensation

- a abandonné la lutte armé avec l'avènement de la démocratie

- a milité politiquement jusqu'à se faire élire Président en Novembre 2009

- a refusé d'habiter le palais présidentiel pour loger dans une petite ferme appartenant à son épouse

- reverse, de son salaire de 9.400 euros (PIB du pays par tête 9.800 euros), 90% à des oeuvres pour l'amélioration du logement social, ne conservant qu'environ le salaire moyen d'un uruguayen (900 Euros),

- continue de circuler dans une coccinelle de 23 ans appartenant à sa femme

- a déclaré son patrimoine, de 1.411 Euros en 2010 (obligation pour tous les élus)

- n'a que deux policiers pour assurer sa protection

et qui déclare:

«On m'appelle le président le plus pauvre, mais je ne me sens pas pauvre. Les pauvres sont ceux qui travaillent uniquement pour avoir un style de vie dépensier, et qui en veulent toujours plus. C'est une question de liberté. Si vous n'avez pas beaucoup de possessions, vous n'avez pas besoin de travailler comme un esclave toute votre vie pour les soutenir, et vous avez plus de temps pour vous-même.»

D'autres exemples de modestie pourraient être cités comme celui du Grand Nelson Mandela, qui avait toute la légitimité pour tout imposer, et qui a su composer avec ses anciens tortionnaires...

Cette modestie, nos dirigeants n'en souffrent certainement pas. Ils demandent à leurs concitoyens de continuer à souffrir, patiemment, encore quelques temps.

Si encore ils pouvaient savoir jusqu'à quand!!!!

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