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Echanger d'une manière constructive différents avis et opinions sur le développement de la situation politique, économique et sociale sur la scène tunisienne.

Majorité, miniorité et élections

Publié le 16 Mai 2019

Majorité, minorité et élections

Par Mounir Zalila


Une belle phrase de Camus, mais non moins énigmatique, est celle se rapportant à la démocratie comme quoi celle-ci n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité.

"That is the question" aurait déclaré Shakespeare s'il était présent!

Au fait c'est quoi la majorité, celle conquise par des représentants du peuple lesquels, une fois élus, ne représentent plus que leurs voix respectives? Et puis comment définir une minorité devant mériter une protection. Les riches, les millionnaires, les milliardaires constituent une minorité. nécessitent-ils une protection? Certains parlent de ceux vulnérables, fragiles. Mais ceux-là ne sont pas minoritaires, ils  sont majoritaires dans notre société.

Alors si l'on substituait à la phrase de Camus  "La démocratie c'est la protection de la minorité" que "La démocratie c'est la recherche de l'intérêt général". Cela concerne sans doute aucun  l'ensemble des catégories sociales.

Mais là aussi problème il y a! Comment appréhender l'intérêt général dès lors que l'on a en face 218 partis politiques, déjà incapables  de sauvegarder les intérêts inhérents à leurs partis, de s'entendre entre-eux, pour la plupart, qui s'entredéchirent et qui prétendent détenir la vérité, la solution aux problèmes et difficultés de notre société. Ils savent tout, ils ont la science infuse!

Allez comprendre!

Et pourtant c'est vers cet objectif d'accaparer la majorité de sièges que se battent les partis politiques. La campagne est déjà lancée, ils sont dans les starting-blocks en menant une approche sous terraine depuis quelques mois, avec les instituts de sondage qui y vont  allègrement de leurs pronostics, avançant, selon la direction du vent,  tel pion plutôt qu'un autre.

Et dans tout ça c'est le plus grand point d'interrogation qui plane sur le pays et, qui ne le sait pas,  le flou des informations fait grandir la/les contestation/s.

Alors nous allons nous retrouver à nous mouvoir dans un pays fiévreux et en dérive.

Ramadhan vient de débuter, suivi dans moins de trois semaines, du déroulement de la coupe d'Afrique de football et de la période pré-estivale avec cette "fumeuse" séance unique administrative synonyme de encéphalogramme plat. Tout de suite après le pays sera à un mois des élections législatives, fixées au 06 octobre, un mois durant lequel, bureaux, réseaux sociaux, TV radios, journaux, cafés, salons, bus, taxis, affiches… vont agir en caisse de résonance.

Et ce n'est pas fini. On remet le couvert, une fois digérés les résultats, discutée et décortiquée la composition de l'ARP, avec les présidentielles, toujours un mois après, le 17 novembre.

Au total il nous est promis plus de six mois, soit près de 200 jours, moitié en léthargie et une seconde moitié passée en joutes électorales. Le tout agrémenté, ce n'est pas de refus, des fêtes de l'Aïd et Fitr début juin, de l'Aïd el Kébir vers la mi-août, du nouvel an de l'hégire début septembre et enfin du Mouled vers la mi-novembre.

Le travail? Déjà que nous n'en sommes pas particulièrement fanatiques, on en reparlera après, peut être l'année prochaine, car les fêtes de fin d'année pointent à l'horizon.

Et vogue la galère.

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