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Echanger d'une manière constructive différents avis et opinions sur le développement de la situation politique, économique et sociale sur la scène tunisienne.

Un gouvernement élargi à l’ensemble des formations politiques

Publié le 20 Août 2013 par Mounir Zalila in Politique

Voila la nouvelle formule, trouvée, pour, encore, gagner du temps. C’est à se pincer pour se rendre compte que l’on ne rêve pas.

Première hypothèse : un tel gouvernement est finalement constitué, dirigé par le Parti dominant à l’ANC. Ses membres vont consacrer deux à trois mois au débat d’idées sans fin, menant nécessairement à un constat d’échec. Ce même parti dominant en fera, immanquablement, porter le chapeau à l’opposition.

Deuxième hypothèse : Un tel gouvernement et constitué et trouve un terrain d’entente. Pour faire quoi ? En supposant qu’il arrive à réussit un fort improbable redressement économique et social, ce succès, le parti dominant, inéluctablement, se l’appropriera. Quel parti politique peut-il, aussi nationaliste soit-il, œuvrer à rehausser l’image de son opposant ?

Nous voilà donc, à partir de l’énoncé de ces deux hypothèses, arrivés à la conclusion que la constitution d’un tel gouvernement reste utopique et relève plus d’un manœuvre politique primaire. Dans un cas comme dans l’autre nous seront face à une foire d’empoignes, chacun se rejetant la responsabilité de l’impasse dans laquelle va se retrouver le pays. Et les mois passent !

Si, comme annoncé, seules quelques encablures nous séparent des prochaines élections, l’unique et meilleure solution reste la démission de l’actuel gouvernement provisoire et la désignation, par le Président provisoire, d’un nouveau gouvernement provisoire restreint en nombre, chargé de conduire les affaires courantes du pays, lequel gouvernement sera validé par l’actuelle Assemblée, maintenue provisoirement, afin de préserver la constitutionalité de la démarche.

Le provisoire se verra limité dans le temps par une feuille de route adoptée formellement et associée à un échéancier, par l’ensemble des formations politiques et de la société civile.

De ce tout provisoire le pays doit sortir, le plus rapidement possible, pour laisser la place à une réelle démarche stratégique de développement économique et social mettant fin à la primauté des aspirations électorales sur l’intérêt national.

Sans cela c’est faire le lit du chaos qui nous menace.

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